Le Conseil National défend le modèle Monégasque devant le Rapporteur du Parlement européen
Une délégation du Conseil National*, conduite par le Président Stéphane VALERI, a rencontré, lundi 7 janvier, Juan Fernando LOPEZ AGUILAR, Député européen, Rapporteur pour un éventuel Accord d’Association entre Monaco et l’Union européenne, afin de lui présenter les spécificités du modèle Monégasque. Ce dernier était présent à Monaco dans le cadre d’un voyage d’étude en Principauté, à l’initiative de la Mission de Monaco auprès de l’UE à Bruxelles.
Lors de cette réunion, le Président du Conseil National après avoir rappelé « l’attachement indéfectible des Monégasques à la Monarchie constitutionnelle », a présenté le rôle de l’Assemblée au sein des Institutions et notamment « sa prérogative constitutionnelle lui attribuant, depuis 2002, le pouvoir de ratification de traités internationaux, lequel s’applique à cet éventuel Accord d’Association ».
Stéphane VALERI a aussi rappelé les spécificités de la Principauté, qui imposent le respect de la priorité nationale pour les Monégasques, notamment en matière de logement et d’emploi. Par ailleurs, Thomas BREZZO a précisé : « nous considérons essentiel de préserver le critère de nationalité, qui permet aux Monégasques de bénéficier d’un accès exclusif à certaines professions réglementées ».
Ces spécificités, ont rappelé les Conseillers nationaux, sont la condition même de la réussite du modèle monégasque et sont non négociables pour garantir sa survie.
Dans ce contexte, la question d’un éventuel Accord d’Association est un enjeu majeur pour la Principauté et les Monégasques, minoritaires dans leur propre pays. Une question largement débattue durant la dernière campagne électorale, à l’issue de laquelle les Monégasques ont, très largement, par leur vote, demandé à leurs Elus, d’être vigilants et prudents dans le suivi de la négociation. Le Rapporteur européen en a été informé et en a pris note.
A l’occasion de cet échange, le Président VALERI a indiqué : « Aujourd’hui, sans traité, notre modèle est une réussite à nulle autre pareille. Il n’y a donc aucune urgence. Cette réussite doit être examinée à la lumière de nos spécificités. Les Nationaux représentent moins d’un quart de la population. Sans priorité nationale, la majorité des Monégasques ne pourraient plus vivre, ni travailler dans leur propre pays» .
Pour autant, a rappelé Guillaume ROSE : « Monaco est un pays extrêmement ouvert sur le monde. N’oublions pas que 140 nationalités y vivent et les ressortissants européens représentent plus de 60% des résidents. De même, les échanges commerciaux s’effectuent principalement avec les pays de l’Union européenne ».
Le Président a conclu devant le Rapporteur : « A l’issue des négociations, nous examinerons avec pragmatisme les avantages pour la Principauté et les concessions demandées à Monaco. Notre décision ne sera dictée que par le seul intérêt supérieur du Pays et des Monégasques ».
Les élus nationaux se réjouissent de la tenue de tels échanges, qui contribuent à une meilleure connaissance des réalités monégasques par nos interlocuteurs européens.
*La délégation du Conseil National, était composée des membres du Groupe de suivi des négociations: Le Président, Stéphane Valeri, la Vice-Présidente, Brigitte Boccone-Pagès, Thomas Brezzo, Président de la Commission de Législation, José Badia, Président de la Commission des Relations Extérieures et Guillaume Rose, Président de la Commission pour le suivi de la Négociation avec l’Union européenne. Étaient absents excusés Jean-Louis Grinda, Président de la Commission pour le suivi du Fonds de réserve Constitutionnel et la Modernisation des Comptes Publics et Jacques Rit, Conseiller national.