8MarsMonaco : Le Conseil National dépose une proposition de loi pour encadrer la pratique de l’IVG en Principauté
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Conseil National a déposé une proposition de loi visant à encadrer la pratique de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) à Monaco.
Si la réforme de 2019 a permis de dépénaliser l’avortement pour les femmes qui y ont recours, il demeure illégal pour les médecins monégasques de le pratiquer, sauf pour raisons médicales graves ou en cas de viol. Tout médecin pratiquant une IVG risque actuellement jusqu’à 5 ans de prison et une amende, contraignant ainsi les résidentes monégasques à se rendre à l’étranger, parfois dans l’urgence et dans des conditions complexes.
Face à cette situation, les élus du Conseil National ont pris leurs responsabilités en proposant un cadre garantissant un accès sécurisé à l’IVG. La proposition de loi n°267 prévoit notamment :
• De déroger au principe d’interdiction de l’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse, sans obligation de justifier d’un motif.
• D’allonger le délai à 16 semaines pour les femmes victimes de viol.
• De mettre en place un délai de réflexion de 3 jours, garantissant un choix éclairé.
• De permettre la prise en charge financière de l’intervention par les organismes sociaux, garantissant l’égalité d’accès à cette pratique.
Toutefois, l’IVG doit demeurer une exception et non une norme. Cette proposition de loi s’inscrit dans une démarche de protection des femmes concernées, tout en encourageant la responsabilisation et la prévention.
Pour @Béatrice Fresko-Rolfo, Présidente de la Commission des Droits de la Famille et de l’Égalité et 1ère signataire de cette proposition de loi : « Ce texte permettrait aux femmes concernées d’exercer leur liberté de choix et de disposer de leur corps, tout en bénéficiant d’un accompagnement sécurisé. Sans encourager sa pratique, cette loi vise à protéger celles qui en ont besoin. »
La proposition de loi n°267 sera donc soumise au vote des élus lors de la session de printemps prochain, où le Président @Thomas Brezzo appelle à « un débat serein et responsable, dans le respect de toutes les opinions et des réalités vécues par les femmes concernées. »
Pour rappel, si cette proposition est adoptée, il appartiendra ensuite au Gouvernement de la transformer, ou non, en projet de loi et de le renvoyer sur le bureau de l’Assemblée.