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Séance Publique Législative – jeudi 7 décembre 2023

Séance Publique Législative – jeudi 7 décembre 2023

Cette Séance Publique législative est consacrée à l’examen de trois projets de loi :

Suspension des négociations avec l’Union européenne : le Conseil National publie l’intégralité des études d’impact et confirme son rôle de ressource institutionnelle de l’État

Suspension des négociations avec l’Union européenne : le Conseil National publie l’intégralité des études d’impact et confirme son rôle de ressource institutionnelle de l’État

En octobre dernier et par souci de transparence, le Conseil National avait publié une présentation de l’étude socio-économique du Cabinet Strategy& s’appuyant sur la consultation d’un nombre considérable et historique d’acteurs économiques de la Principauté. Les résultats de cette étude soulignaient la
solidité du modèle économique monégasque et les nombreuses incertitudes qu’auraient fait peser un accord d’association avec l’Union Européenne pour l’économie, l’emploi en particulier celui des Monégasques et pour l’État.

Cette étude socio-économique est aujourd’hui complétée par la publication sur le site internet de l’Assemblée de l’intégralité de l’étude juridique, dont les grandes lignes avaient été présentées en même temps. Pour l’auteur de cette étude, Me Benoît Le Bret du Cabinet Gide, « la question que poserait un tel accord est celle de la remise en cause de l’actuelle hiérarchie des normes, de la perte au moins partielle de la souveraineté juridique et surtout l’essentiel du pacte social monégasque ».

Pour Régis Bergonzi, Président de la Commission pour le suivi de la Négociation avec l’Union Européenne, en charge de la coordination de ces études « Nous avons mis en lumière les risques de casse sociale avec la fin de la priorité nationale pour les Monégasques et les risques qu’auraient encouru les acteurs
économiques de la place de Monaco ».

La publication de ces études permet d’apprécier le rôle clef du Conseil National, lors de ces négociations durant lesquelles le Gouvernement a pu s’appuyer sur l’Assemblée comme ressource institutionnelle de l’État : En prenant en compte
ses positions fermes en tant que relais des préoccupations légitimes de la population sur ce sujet et parce qu’un projet de loi d’autorisation de ratification devait, selon la Constitution, faire l’objet d’un vote des élus.

C’est dans ce cadre, avec la volonté d’être éclairé en toute objectivité sur l’intégralité des conséquences juridiques, sociales et économiques d’un éventuel accord, que les études, aujourd’hui publiées dans leur intégralité, ont été commanditées.

Le résultat de ces études illustrent sans ambiguïté le constat partagé -pour reprendre les termes du communiqué du Gouvernement du 15 septembre dernier- « d’une impossibilité de concilier les exigences de l’Union Européenne avec les lignes rouges arrêtées par le Prince ».

Dans un climat désormais plus serein après la suspension des négociations avec l’Union Européenne, la Présidente Brigitte Boccone-Pagès souligne que « cette étude d’impact (…) servira désormais de socle à toute réflexion concernant d’éventuels accords sectoriels avec notre partenaire européen ».

Les éléments clefs de l’étude juridique

L’étude juridique, qui offre un éclairage complémentaire à l’étude socioéconomique, prend en considération l’ensemble des implications d’un éventuel accord.

Une première approche permet d’envisager cette hypothèse du point de vue de l’UE en rappelant qu’une association « à la carte » serait difficilement inenvisageable car celle-ci, en créant un précédent, dégraderait l’acquis communautaire. Or la reprise de cet acquis dans le droit monégasque nécessiterait la modification
préalable de la Constitution. En effet, une fois transposé en droit monégasque, l’acquis communautaire, avec ses caractéristiques propres, de cohérence, de globalité, son caractère dynamique, notamment via la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne, aurait pour effet d’inverser la hiérarchie des normes établie par la Constitution.

Du point de vue monégasque, rappelons que l’un des principes fondateurs du droit de l’UE est la non-discrimination fondée sur la nationalité, qui est pourtant le fondement même du pacte social monégasque. Celui-ci repose en effet sur la priorité nationale dans l’accès au logement, à l’emploi, à certaines professions, complétée d’une série d’avantages propres pour les ressortissants français et les ayants droits, tissée au fil des ans.

De leur côté, les actuelles réglementations spécifiques aux professions réglementées monégasques ne sauraient survivre à un accord d’association. Il en va de même pour certains postes de l’administration. En effet, imposer la liberté de circulation, sans règle de priorité qui permettrait à tout citoyen européen de candidater à un poste public n’est pas une option envisageable à
Monaco.

En parallèle, les avantages bénéficiant aux ressortissants français (ou italiens), notamment en termes d’accès à l’emploi ou de sécurité sociale auraient encore moins de chance d’être garantis.

En conclusion, deux choses importantes sont à retenir : d’une part Monaco est déjà étroitement associé à l’UE et au droit de l’UE, tant par la jurisprudence de ses tribunaux que par une somme considérable d’accords tout d’abord avec la
France, mais aussi avec l’Union, y compris dans des domaines de souveraineté (TVA, Monnaie, Police). À tous points de vue, Monaco n’est pas une île au regard de l’UE. C’est déjà le cas aujourd’hui et ça le restera demain, avec ou sans accord.

Surtout, la Principauté s’est construite et développée autour de notre pacte social sous la conduite de nos Princes, qui est et restera durablement incompatible avec les piliers du marché intérieur que sont les cinq libertés fondamentales (libre circulation des personnes, des marchandises, des capitaux, libre prestation de service et liberté d’établissement) et le principe de non-discrimination.

Aucune des dérogations octroyées à ce jour par l’UE à des pays tiers dans ces domaines, fussent des États de petite dimension avec une forte identité nationale ne permettrait à la «priorité nationale» et à certains liens privilégiés avec la France de survivre à un tel accord.

Consulter l’étude juridique dans son intégralité 👇
https://rb.gy/x57m0s

Consulter l’étude socio-économique dans son intégralité 👇
https://rb.gy/rv3hhb

Journée internationale des personnes handicapées

Journée internationale des personnes handicapées

En ce dimanche 3 décembre 2023, la Présidente du Conseil National Brigitte Boccone-Pagès et l’ensemble des Conseillères Nationales et des Conseillers Nationaux s’associent à la Journée internationale des personnes handicapées.

Le Conseil National entend renforcer la législation monégasque par le dépôt d’une proposition de loi, qui interviendra ces prochains mois, pour garantir une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap en Principauté et impulser une véritable stratégie nationale d’inclusion dans ce domaine.
De nombreuses avancées sociales ont déjà été obtenues à Monaco ces dernières années pour doter la personne handicapée et le travailleur handicapé d’un statut, lui permettant de bénéficier d’un accompagnement social et financier. Tour d’horizon des différents dispositifs prévus dans la loi-cadre sur le handicap (votée en 2014), et de celle sur « l’accessibilité du cadre bâti » (votée en 2016), en faveur de la protection, de l’autonomie et de la promotion des droits et libertés des personnes en situation de handicap ⤵️
– La protection de leurs droits. 
La discrimination à raison d’un handicap est un délit passible de sanctions pénales. Une personne handicapée ne peut faire l’objet d’aucune différence de traitement injustifiée, que ce soit dans le domaine du travail ou dans toute autre sphère de la société.
– L’accès à l’emploi. 
Pour encourager l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, le dispositif de la loi prévoit, entre autres, que le Gouvernement prenne en charge 85 % du salaire minimum pour une entreprise qui embauche une personne handicapée. En complément, une aide de l’Etat est mise en place pour l’aménagement du poste de travail jusqu’à 20.000€ ;
– L’octroi de diverses allocations en vue de garantir à la personne handicapée des ressources suffisantes, notamment au travers de : l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation d’éducation spéciale (AES) ; 
– L’instauration du statut de l’aidant familial, lui conférant des droits. 
Ce statut permet notamment aux parents qui veillent sur leur enfant de bénéficier d’un congé de « soutien familial », non rémunéré, de 3 mois renouvelables ; de l’aménagement des horaires de travail ; d’être employés par la personne handicapée devenue majeure ; d’une formation professionnelle destinée à parfaire l’aide apportée à la personne handicapée ; d’une couverture sociale si l’aidant familial ne travaille pas ;
– L’accès facilité dans l’espace urbain, dans les moyens de transports, dans tout établissement recevant du public, et dans les bâtiments collectifs à usage d’habitation. L’État prévoit également, dans la construction de tout nouvel immeuble domanial, un quota spécifique d’appartements « adaptés » destinés à répondre pleinement aux besoins de compatriotes en situation de handicap ;
– L’accueil et la scolarité de l’enfant handicapé. 
L’élève handicapé bénéficie d’une scolarisation ordinaire ou, en fonctions de ses besoins, au sein d’un établissement spécialisé avec la possibilité de mettre en place des aménagements et des accompagnements spécifiques.

Bien que Monaco ait beaucoup progressé en la matière, les Conseillères Nationales et les Conseillers Nationaux souhaitent aller plus loin avec la volonté d’innover et de parfaire certains dispositifs avec la mise en place d’une stratégie d’inclusion qui sera étudiée dans les tous prochains mois.

VIH : Faites-vous dépister

VIH : Faites-vous dépister

En ce 1er décembre, à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida, le Conseil National apporte tout son soutien à Fight Aids Monaco, à ses dirigeants, ses affiliés et ses bénévoles, qui oeuvrent sans relâche dans la lutte contre le VIH depuis près de 20 ans en Principauté. La prévention et l’accompagnement sont les principes fondateurs de l’association. `

Tout au long de l’année, Fight Aids Monaco :
– organise des opérations « Test in the City », en proposant des dépistages anonymes et gratuits ;
– accompagne avec bienveillance les « affiliés » de l’association au sein d’une Maison de Vie qui reçoit, deux fois par semaine, les personnes vivant avec le VIH, leur permettant de bénéficier d’une écoute, d’un soutien et de participer à des activités et des sorties ;
– lutte contre la discrimination à l’encontre des personnes séropositives ;
– sensibilise nos jeunes dans les lycées par des actions de prévention afin qu’ils soient informés des risques et qu’ils puissent adopter les bons comportements.
Représentant la Présidente Brigitte Boccone-Pagès, Marie-Noëlle Gibelli, Conseillère Nationale, a participé ce vendredi 1er décembre à la cérémonie de déploiement des courtepointes organisée au Musée océanographique de Monaco en hommage aux personnes décédées des conséquences du sida.
En signe de solidarité, l’une de ces courtepointes sera prochainement exposée près de la verrière du Conseil National.

📸 Frédéric Nebinger / Direction de la Communication

Séance Publique Législative – mardi 28 novembre 2023

Séance Publique Législative – mardi 28 novembre 2023

Cette Séance Publique législative est consacrée à l’examen et au vote d’une proposition de loi et de deux projets de loi :

« Faire évoluer nos textes de loi en fonction des évolutions de la société et de nos nouveaux modes de vie. »

« Faire évoluer nos textes de loi en fonction des évolutions de la société et de nos nouveaux modes de vie. »

Indemnisation des victimes d’infractions pénales, évolution de la notion de « chef de foyer », extension du congé parental aux travailleurs indépendants, modernisation de la loi sur le divorce… Christine Pasquier-Ciulla, Présidente de la Commission des Droits de la Famille et l’Egalité, évoque les différents sujets qui occupent activement sa Commission. Interview 🎙

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En ce #25novembre, à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Présidente Brigitte Boccone-Pagès, la Présidente de la Commission des Droits de la Famille et l’Egalité Christine Pasquier-Ciulla et l’ensemble des élus du Conseil National tiennent à réaffirmer leur soutien total au travail quotidien effectué par le Comité Droits des Femmes Monaco et par l’Association des Victimes d’Infractions Pénales (AVIP), qui oeuvrent sans relâche pour libérer la parole et protéger les victimes.

Si vous êtes témoin ou victime de violences, n’hésitez plus, appelez l’AVIP qui vous apportera accueil, conseils et appui : 0800 91 90 10, 7 jours sur 7, anonyme et gratuit.

Droits de l’enfant

Droits de l’enfant

La Présidente Brigitte Boccone-Pagès, les Conseillères Nationales et les Conseillers Nationaux s’associent à la Journée Internationale des Droits de l’Enfant et souhaitent renforcer le dispositif de lutte contre le harcèlement scolaire à Monaco.

Le 20 novembre 1989, les Nations Unies adoptaient à l’unanimité la Convention relative aux droits de l’Enfant. Ratifié par 197 pays dans le monde, ce texte fondateur comporte 54 articles qui mettent en avant certains principes fondamentaux des Droits de l’Enfant, comme le droit à la vie et à la vie de famille, l’accès à l’éducation, à la santé, aux jeux ou encore le droit d’être protégé face aux violences et aux discriminations.
Bien que Monaco offre un cadre extrêmement privilégié et propice à l’épanouissement de chaque enfant, certains cas de harcèlement scolaire et de cyber harcèlement sont bien présents en Principauté.
Pour faire face à ce fléau, les autorités publiques se mobilisent. En plus des actions de sensibilisation régulièrement entreprises par la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, le Conseil National a renforcé le dispositif législatif en 2021 afin de mieux prévenir, détecter et régler les situations d’harcèlement en y apportant une réponse pénale adaptée et dissuasive.
Les dispositions de cette loi permettent aujourd’hui, entre autres, de désigner dans chaque établissement un référent « harcèlement-violence » pour assurer un rôle d’interlocuteur privilégié avec les élèves victimes. Les personnels enseignants et non-enseignants bénéficient également de formations afin de pouvoir faire face à ce type de situations et de lutter efficacement contre ce phénomène.

Pour compléter ce dispositif, le Conseil National demande au Gouvernement, dans le cadre des débats budgétaires, la mise en place d’un site internet et d’une ligne téléphonique dédiés.